Fredric Brown

 

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Voici l'histoire la plus courte de Fredric Brown : 

"Le dernier homme vivant sur la Terre se trouvait chez lui. On frappa à la porte."

Extrait de - Fantômes et Farfafouilles, 1961 -

- Martiens, go home !

- L'univers en folie

"Martiens, go home !"

Titre original : - Martians, go home ! -, 1954

Fredric Brown : martiens go home !

Quatrième de couverture :

Enfermé dans une cabane en plein désert, Luke Devereaux, auteur de science-fiction en mal d'invention, invoque désespérément sa muse - de toute évidence retenue ailleurs. Quand soudain... on frappe à la porte. Et un petit homme vert, goguenard, apostrophe Luke d'un ton désinvolte "Salut Toto !"

Non, ce n'est pas un Martien égaré sur la Terre ; c'est un milliard d'entre eux qui l'ont envahie ! Et tous hâbleurs, exaspérants, mal embouchés, d'une familiarité répugnante, révélant tous les secrets, clamant partout la vérité...

Mais que peut-il advenir si tout mensonge s'avère impossible ? Et l'humanité entière, unie dans sa misère commune, de s'écrier d'une seule voix : "Comment s'en débarrasser ?"

Mon avis :-))

Parsemé de pointes d'humour (assez souvent noir) à presque toutes les apparitions des petits hommes verts, on en vient très vite à vouloir étrangler de ses propres mains ces martiens vraiment exaspérants, mais la plupart du temps inoffensifs directement. Lorsqu'elles ne sont pas purement gratuites, leurs railleries mettent chaque fois le doigt sur ce qu'il ne faudrait pas, et l'humanité de s'enliser alors dans ses tentatives pour retrouver sa dignité. Jouant dans le même registre que les affreux Gremlins de Steven Spielberg au cinéma, Martiens, go home ! se lit facilement d'une traite, les chapitres sont courts, parfois limite cyniques, mais amènent tous à la pirouette finale qui fait de ce roman une sorte d'ovni humoristique ;-)

Extraits :

1- Psychologiquement, les Martiens se ressemblaient encore plus que  physiquement, mises à part quelques variations d'ordre secondaire (il y en avait quelques-uns qui étaient encore pires que les autres).

Mais tous, autant qu'ils étaient, se montraient acariâtres, arrogants, atrabilaires, barbares, bourrus, contrariants, corrosifs, déplaisants, diaboliques, effrontés, exaspérants, exécrables, féroces, fripons, glapissants, grincheux, grossiers, haïssables, hargneux, hostiles, injurieux, impudents, irascibles, jacasseurs, korriganesques. Ils étaient lassants, malfaisants, malhonnêtes, maussades, nuisibles, odieux, offensants, perfides, pernicieux, pervers, querelleurs, railleurs, revêches, ricanants, sarcastiques, truculents, ubiquistes, ulcérants, vexatoires, wisigothiques, xénophobes et zélés à la tâche de faire vaciller la raison de quiconque entrait en leur contact...

 

2- Il y avait, bien sûr, les sourds et les aveugles qui n'avaient jamais eu de preuve sensorielle de leur existence et devaient s'en rapporter à ce qu'on leur en disait. Si certains n'y croyaient pas réellement, on ne pouvait les en blâmer.

Il y avait aussi les millions de gens - sains d'esprit ou non - qui admettaient leur existence, mais refusaient de voir en eux des Martiens.

La plupart étaient les superstitieux et les fanatiques religieux, selon qui c'étaient en réalité, au choix : des anges du mal, des banshees, des chimères, des diablotins, des doppelgängers, des élémentals, des elfes, des esprits, des enchanteurs, des fantômes, des farfadets, des génies, des gnomes, des goblins, des kobolds, des korrigans, des leprechauns, des lutins, des magiciens, des maudits de l'Enfer, des péris, des puissances des ténèbres, des sorciers, des spectres, des trolls et des je ne sais quoi encore.

 

3- Aux U.S.A, on estima à trente mille le nombre des victimes touchées dans les minutes suivant l'arrivée des Martiens.

Les uns périrent d'arrêt du cœur dû à l'émotion, d'autres d'apoplexie. Beaucoup succombèrent à des coups de feu, car on tira énormément sur les Martiens, mais comme les balles les traversaient sans mal, elles allaient en général se perdre dans de la chair humaine toute prête à les recevoir. Enfin, il se produisit de nombreux accidents d'auto, beaucoup de Martiens ayant couimé directement dans les véhicules en marche, avec une prédilection pour les sièges avant à côté des conducteurs. Entendre au niveau d'un siège que l'on croyait vide une voix vous dire brusquement : "Plus vite, Toto, appuie sur la pédale", est un test de contrôle des nerfs dont peu d'automobilistes sont capables de se tirer sans aucun dommage.

"L'univers en folie"

Titre original : - What mad universe -, 1967

Fredric Brown : L'univers en folie

Quatrième de couverture :

Le 10 juin 195, la première tentative de lancement d'une fusée sur la lune échoua. La fusée retomba dans les Catskill, si près d'un journaliste, directeur d'une revue de science-fiction, qu'il fut désintégré et... réintégré dans un univers parallèle. Commence alors, pour le malheureux, la plus folle et déplaisante aventure. Pris pour un espion d'Arcturus, il ne doit son salut qu'à sa familiarité avec la littérature d'anticipation. Mais c'est dur de rencontrer son double qui occupe votre propre appartement, de voir sa petite amie fiancée à un autre, et de découvrir que New York est livré, la nuit, aux bandes de voyous. Le plus dur c'est, pourtant, de s'apercevoir, aux confins de Saturne, que le courrier des lecteurs n'est pas innocent...

Mon avis :-))

S'intéressant toujours aux péripétie d'un amateur de science-fiction en plein dans son élément, Fredric Brown dépeint ici un univers parallèle étrange et plein de dangers insoupçonnés, allant de la simple pièce de monnaie hors-circulation pour numismates au très impressionnant noir absolu envahissant à la tombée du jour les grandes métropoles du monde... Où l'on découvre que ce sont des machines à coudre tout ce qu'il y a de plus ordinaire qui détiennent la clé des voyages interstellaires et que les saturniens sont des boules de poils rouges de 2m10 de haut parfaitement acceptées parmi la population locale...

Très agréable à lire, l'enquête pour sa survie menée par notre cher journaliste ne cesse de surprendre, le caractère désuet de certains détails fait un peu sourire mais les actions s'enchaînent, les explications abondent et l'ouverture sur les différents univers parallèles possibles donne une dimension encore plus vaste à l'aventure de notre héros. A lire avec plaisir :) 

Extraits :

1- Les monstres étaient déjà assez étranges, mais plus étrange encore était le fait que personne dans la rue n'avait l'air de les remarquer. Quels qu'ils fussent, on les trouvait... normaux. Ils ne semblaient nullement déplacés ici.

Ici ?

Mais où était-on, ici ?

Quels était cet univers insensé où l'on trouvait tout naturel de côtoyer des spécimens d'une race plus effrayante que n'en avait jamais dépeint les magazines d'anticipation ?

Quel était cet univers absurde où l'on vous donnait deux cents dollars pour vingt-cinq cents et où l'on essayait de vous tuer quand vous faisiez cadeau d'un demi-dollar ?

 

2- Il s'avança et la porte se referma derrière lui. Il avait l'impression d'entrer dans un cabinet noir. C'était un black-out qui dépassait tout ce qu'on avait vu dans le genre. (...) Il s'éloigna d'un pas et le rectangle de la vitre disparut. Il prit dans sa poche une boîte d'allumettes et en craqua une. En la tenant à bout de bras, il distinguait un point faiblement lumineux. A cinquante centimètres de ses yeux, il le voyait très bien, mais pas plus loin.

La flamme lui léchait presque les doigts et il lâcha l'allumette ; il n'aurait pu dire si elle brûlait encore quand elle toucha le trottoir. (...) Tendant la main pour toucher le mur de l'immeuble, et se guidant sur celui-ci tandis que, de l'autre main, il tâtonnait dans l'ombre devant lui, il partit dans la direction de Lexington Avenue. Il gardait les yeux ouverts et s'efforçait de percer les ténèbres, mais il aurait tout aussi bien pu les fermer. (...) 

Il se figea tandis que les pas approchaient. Keith eut brusquement l'impression de se retrouver dans un monde à une seule dimension. Il n'y avait que deux directions : en avant ou en arrière, en suivant le mur de l'immeuble. Et avant même de se décider à faire demi-tour, il était déjà trop tard. Une main le toucha, tandis qu'une voix gémissait : "Ne me cherchez pas de noises, ayez pitié. J'ai pas de crédits."

Keith poussa un soupir de soulagement. "Ca va, dit-il. Je ne bouge pas. Passez devant moi.

- Bien, monsieur. (...) J'suis qu'un vieux loup du ciel en bordée, c'est tout, fit la voix. Et déjà passé à tabac, voilà deux heures. Plus un traître sou ! Tenez, je vais vous donner un tuyau. Les Nocturnes sont en chasse. Toute la bande du côté de Times Square. Vous feriez mieux de ne pas continuer par là. Je vous préviens."

- C'est eux qui vous ont dévalisé ? demanda Keith.

- Eux ? Mais, mon vieux, je suis vivant, vous voyez bien !(...)

- Comment saviez-vous que je n'étais pas un Nocturne ?

- Vous plaisantez ? Comment est-ce que je vous aurais pris pour un Nocturne, alors qu'ils vont bras dessus, bras dessous en bande d'un côté de la rue à l'autre et que vous les entendez taper avec leurs cannes ? C'est de la folie d'être dehors. Et vous êtes aussi fou que moi. Si je n'étais pas fin saoul...

 

 

3- Du coin de l'œil, il aperçut le poing de Winton arriver vers son visage et il l'esquiva en s'écartant, laissant le poing passer au-dessus de son épaule.  Puis, avec Winton toujours entre Slade et lui, il se courba, la tête visant la poitrine de Winton. Et de toutes ses forces, il envoya Winton rouler sur Slade.

Slade trébucha en arrière dans la bibliothèque. Il y eut un bruit de vitres brisées. Le revolver partit, et l'explosion retentit dans la pièce comme celle d'une charge de dynamite.

Le revolver roula sur le tapis. Keith  donna une dernière poussée qui envoya Winton et Slade contre la bibliothèque, puis plongea pour saisir le revolver. Il réussit à mettre la main dessus.

Il recula, les tenant tous deux en respect. Il avait le souffle court, et, maintenant que le plus dur était passé, sa main tremblait. Cela avait marché : on pouvait s'emparer d'un revolver comme le faisaient les héros dans les nouvelles qu'il achetait, on le pouvait quand on n'avait rien à perdre.

 

 

4- La musique s'arrêta brusquement à la radio. Une voix déclara :

Bulletin spécial d'informations : second avertissement aux habitants de Greeneville et des environs. L'espion d'Arcturus signalé voici une demi-heure n'a pas encore été appréhendé. Les gares, les routes, les astroports sont étroitement surveillés et des perquisitions sont en cours. Tous les habitants doivent être en état d'alerte.

Ne sortez qu'armés. Tirez à vue. Des erreurs peuvent être commises et sans doute ne manqueront-elles pas de se produire, mais nous vous rappelons encore que mieux vaut la mort de cent innocents que de voir s'échapper l'espion qui peut causer la perte de plusieurs millions de Terriens.

Faites donc feu au moindre doute !

Nous répétons le signalement...

Liens concernant Fredric Brown et son oeuvre :

- Ici : Bibliographie et biographie très complète - en anglais -

- http://sf.netliberte.org/html/auteurs/AUT-20.htm Sa bibliographie - en français -

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