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- Xénocide "Les maîtres chanteurs " Titre original : - Songmaster -, 1978, 79, 80 Quatrième de couverture : Mikal, le terrible conquérant devant qui tremblent tous les mondes, se présente un jour aux portes du palais du Chant pour supplier qu'on lui accorde la plus belle parure dont puisse rêver un monarque pour sa cour : un Oiseau-Chanteur, un de ces enfants prodiges dont la voix a le pouvoir de déchaîner ou assouvir toutes les passions. Mais quand on sait qu'un Oiseau-Chanteur doit être très précisément "accordé" à la musique spirituelle de son maître, on devine que celui qui conviendra à la personnalité de Mikal sera un être hors du commun. Et de fait, lorsque le jeune Ansset quittera les hauts murs du palais du Chant, ce sera pour répondre à l'appel d'un destin que nul, même Mikal, ne peut soupçonner, un destin glorieux et tragique, violent et cruel, qui le mènera jusqu'aux marches du trône impérial. Une saga d'une force exceptionnelle, au service d'une réflexion sur le pouvoir. L'avis de F. :-) Comme beaucoup de romans de Card, Les maîtres chanteurs s’attache à décrire le parcours initiatique d’un enfant qui, à force d’épreuves et de souffrance, finira par devenir adulte. Le thème du chant qui permet d’influencer les émotions des autres (ce qui en fait un instrument de pouvoir incomparable), est original et bien traité, mais finalement on reste dans une registre assez proche de La stratégie Ender. Et là on ne peut que constater que ces maîtres n’ont pas la force et le tragique d’Ender. Les maîtres chanteurs est donc un bon roman qui se lit agréablement, mais dont le gros défaut est de ne pas faire le poids face à Ender. Mieux vaut (re)lire Ender et réserver les maîtres chanteurs aux fanatiques de Card. "La Stratégie Ender " Titre original : - Ender's Game -, 1977 Prix Hugo 1986 Quatrième de couverture : Ender a six ans. C'est un combattant redoutable. Mais ce n'est rien encore à côté de ce qu'il deviendra au terme de l'entraînement qui le destine à devenir l'amiral de toutes les flottes terriennes. Le soldat absolu. S'il survit. S'il ne craque pas. Ender est l'arme ultime, le dernier espoir de l'humanité dans une guerre interstellaire qui l'oppose à un adversaire impitoyable et inconnu. Ender est un enfant. Et aussi un monstre. Orson Scott Card a obtenu pour ce roman étonnant et effrayant le prix Hugo et le prix Nebula en 1986. Et, chose plus surprenante encore, il a reçu pour sa suite, -La Voix des morts-, en 1987, à nouveau le prix Hugo et le prix Nebula. Aucune oeuvre de toute l'histoire de la science-fiction n'a jamais été aussi couronnée. Résumé : La Première Invasion des Doryphores fut un échec total pour la Flotte Internationale (FI). Un nombre impressionnant de vaisseaux ennemis associé à une coordination presque parfaite entre eux entraîna un vrai massacre interstellaire. Lors de la Deuxième Invasion, malgré le ravage inévitable de la Chine, l'Humanité ne dû son salut qu'à un brillant tacticien, Mazer Rackham, qui réussit miraculeusement à détruire une flotte ennemie deux fois plus nombreuse et mieux armée que lui. Quatre-vingts ans se sont écoulés. La menace Doryphore plane toujours et le répit accordé par l'énorme distance entre les belligérants arrive à son terme. Cette fois-ci, la Troisième Invasion sera humaine. A sa tête devra se trouver le plus grand stratège que l'Histoire aie jamais connue : il en va de la survie de l'humanité, face à un ennemi au moins aussi intelligent qu'elle. Il ne reste plus qu'à trouver ce futur héros, peut-être cet Ender Wiggins si prometteur, et pour lequel l'École de Guerre a concocté un entraînement spécial destiné, dès son plus jeune âge, à éprouver ses limites autant physiques que morale, pour le bien d'une Terre qu'il connaît si peu. Mon avis <;-D Waouh ! Encore un de ces romans inoubliables, dont on reste captif jusqu'à l'avoir terminé... Mélange perpétuel de sentiments, personnages complexes comme on les aime, univers différent et inquiétant (en particulier la Salle de Bataille de l'École de Guerre, lieu important sinon clé, du roman), La Stratégie Ender a tout pour plaire et l'on en sort comblé. Sa suite, La Voix des morts, bien que n'étant pas nécessaire à la présente histoire, s'annonce plus que prometteuse :) Extraits :
"La Voix des Morts" Titre original : - Speaker for the Dead -, 1986 Prix Hugo 1987 Quatrième de couverture : (Attention spoiler !!) 3000 ans ont passés depuis le massacre des doryphores. Mais seulement vingt-six ans pour Ender Wiggins. Paradoxe de la relativité du temps dans l'espace ! Hanté par sa participation au génocide d'un peuple, Ender poursuit sa quête : trouver une planète où il pourra enfin déposer le cocon de la reine des doryphores. Serait-ce Lusitania ? Là vivent les piggies, drôles de petits cochons à l'esprit agile. Des êtres étrange, véritable énigme pour les hommes. N'ont-ils pas assassiné, sans mobile apparent, le scientifique qui les étudiait ? Une mort mystérieuse et rituelle. Ender s'est juré de découvrir la vérité sur ce meurtre. Malgré la peur et l'incompréhension des hommes. La paix régnera-t-elle un jour entre des races aussi différentes ? Les hommes, les piggies et... pourquoi pas les Doryphores ?
Résumé : Andrew Wiggins a grandit. Le petit garçon qui a combattu pour la survie de l'humanité et son expansion dans l'espace n'est plus ; il a été remplacé par un jeune homme d'une trentaine d'années, le seul sur les 100 planètes du Congrès Stellaire à posséder ses propres souvenirs du temps historique des doryphores et du monstrueux "Ender le xénocide", il y a maintenant 3000 ans de cela. Haï en tant qu'exterminateur d'un peuple "raman" aussi éveillé et intelligent que les humains, Ender n'a d'autre choix pour porter le poids de sa conscience que de dissimuler son identité et de devenir "Porte Parole des Morts", sillonnant ainsi avec sa sœur Valentine les planètes colonisés par l'Homme, des plus accueillantes aux plus hostiles, chaque fois qu'on l'appelle pour parler une mort. Mais voilà qu'un appel est émis instantanément par ansible depuis Lusitania, planète monotone et envoûtante susceptible d'abriter, sous l'œil attentif des xénologues et à l'écart d'une mince colonie humaine, les seuls autres êtres "raman" depuis la destruction (totale ?) des doryphores : les étranges piggies. Ender l'exterminateur trouvera t'il sur Lusitania un moyen de racheter son nom ainsi que son âme auprès d'une humanité qui a tout oublié de la guerre depuis 3000 ans ? Mon avis :-) Sur un registre radicalement différent du premier tome, basé sur un monde nouveau (Lusitania) mais en conservant les mêmes personnages et en y ajoutant beaucoup de nouveaux (dont les piggies), La voix des morts n'est pas à mon humble avis à la hauteur du premier volume La stratégie Ender. Si ce volume était le premier de la trilogie Ender, il serait d'un intérêt suffisant pour encourager à lire la suite, mais en tant que deuxième volume, on pouvait en attendre un peu plus, la situation n'évolue pas assez vite et on se doute de la chute assez tôt dans le roman. La Voix des morts possède heureusement de bons, voire très bons passages, et les idées développées concernant le cycle de vie des piggies et l'existence informatique de Jane en tant que créature vivante sont originales et bien ficelées. Les rituels mortels que pratiquent les piggies font froid dans le dos et la perplexité des scientifiques ajoute une dimension très inquiétante à ces petites créatures d'apparence inoffensive... Peut-être le troisième volume Xénocide apportera t'il un plus à une histoire qui semble redémarrer sur les chapeaux de roue dans les dernières pages... Extraits :
Titre original : - Xenocide -, 1991 Quatrième de couverture : Trois espèces intelligentes se partagent inégalement la planète Lusitania : les Pequeninos qui en sont les indigènes, les humains qui l'ont colonisée récemment et la Reine d'une ruche étrange qui y a été amenée pas Ender le Stratège, appelé aussi la Voix des Morts. Mais il existe sur Lusitania une quatrième espèce, un virus, la descolada, mortelle pour les humains et pour la Reine qui la tiennent difficilement en échec, mais qui est indispensable à la reproduction très particulière des Pequeninos. La petite colonie humaine de Lusitania pourrait éradiquer le virus. Mais elle risquerait alors de commettre deux fois le crime inexpiable de xénocide, la destruction irrémédiable d'une espèce intelligente. D'abord, en interdisant aux Pequeninos d'entrer dans leur troisième vie et de se reproduire. Ensuite, en éliminant un virus si adaptable que certains le considèrent comme conscient. Un xénocide : le crime qu'Ender lui-même plus de trois mille ans plus tôt dans sa guerre interstellaire contre les Doryphores (La Stratégie Ender) et qu'il n'a eu de cesse d'expier depuis (La voix des morts). Avec l'aide des Lusitaniens de toutes espèces, celle de sa sœur Valentine et celle enfin des sages de la Voie, une planète de culture chinoise traditionnelle, Ender parviendra t'il à éviter que le Congrès stellaire détruise Lusitania et tous ses habitants avant que la descolada ne se déchaîne à travers toute la galaxie ?
Mon avis :-) Xénocide est la digne suite de La voix des morts, les deux volumes pouvant être réunis de par leur intrigue, les questions du premier trouvant une partie de leurs explications dans le second. Celles sans réponse, ainsi que les destinées des personnages menacés (et ils sont nombreux !) se trouveront dans le quatrième volume Les enfants de l'esprit qui est sorti récemment chez J'ai Lu Millénaires. La Stratégie de l'ombre aux éditions L'Atalante se rapproche quand à lui de La Stratégie Ender, les évènements impliquant Ender étant cette fois-ci racontés du point de vue de son ami Bean. Extraits :
Liens concernant Orson Scott Card et son oeuvre : - http://www.hatrack.com Le site officiel - en anglais - - http://rappar.free.fr/inspis4.htm Résumés de ses romans majeurs - en français - |
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