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"Les lions d'Al-Rassan" Quatrième de couverture : Ce fut juste après midi, peu avant le troisième appel à la prière, qu'Ammar ibn Khairan franchit la poterne des Cloches et pénétra dans le palais de l'Al-Fontina, à Silvènes, pour s'en aller assassiner le dernier khalife d'Al-Rassan. Résumé : En Al-Rassan, anciennement appelée Espéragne mais conquise depuis par les féroces Muwardis venus du désert et adorateurs des étoiles d'Ashar, les cités autrefois resplendissantes comme Cartada ou la célèbre Silvène ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes depuis l'assassinat du dernier khalife. Les roitelets qui succèdent maintenant aux lions vont devoir se préparer à subir l'affrontement imminent avec les trois royaumes situés plus au nord, Le Ruende, le Vallédo et la Jalogne, pourvu que les fils et le frère du défunt roi Sancho le Gros d'Espéragne qui les dirigent parviennent à surmonter leurs dissensions perpétuelles. Près d'un an en amont de ces évènement historiques, Jehane bet Ishak, fille d'un célèbre médecin et médecin elle-même de foi Kindath, religion persécutée depuis des siècles qui adore les deux lunes sœurs, est à cent lieux de se douter qu'elle se trouvera exactement dans l'œil du cyclone lors des hostilités, qu'elle rencontrera le même jour le célèbre Capitaine Rodrigo Belmonte du Vallédo dévoué à Jad, adorateur du soleil, ainsi que son jumeau spirituel inattendu en la personne d'Ammar ibn Khairan d'Aljais, l'assassin du dernier khalife d'Al-Rassan vingt ans auparavant, et de religion Asharite, adorateur des étoiles d'Ashar. Mon avis <;-D Rebondissements perpétuels, écriture filante comme l'eau torturée d'une rivière aux multiples courses, Les lions d'Al-Rassan ne cesse de surprendre. Par ses personnages tout d'abord, extrêmement attachants et magnifiquement exploités du premier au dernier, flamboyants et majestueux dans l'accomplissement de leurs plans, ceux-ci étant d'ailleurs assez imprévisibles de par la complexité des esprits tortueux qui les ont forgés. Par ses cités ensuite, dont le pouls bat au rythme des évènements plus ou moins dramatiques qui s'y déroulent, qui frémissent aux rumeurs battant la campagne et tremblent à celles venant des palais même des gouverneurs et rois présents entre les murs de ces villes. Envoûte enfin par un éclairage différent de la situation suivant les évènements en cours et les personnages présents, ce qui ne fait qu'accentuer la sensation de réalité et l'implication du lecteur dans chacun des mouvements successifs joués sur ce grand échiquier qu'est l'Al-Rassan, avec ses pièces maîtresses susceptibles de tout faire basculer... A noter une absence quasi parfaite de tout ce qui fait le folklore de la fantasy, avec ses pouvoirs spéciaux et ses créatures imaginaires, au profit d'un hyper réalisme qui s'inspire de l'histoire réelle de l'Espagne actuelle. Et puisque l'on classe la science-fiction hyper-réaliste dans la hard-science, j'appliquerai volontiers le terme de "hard-fantasy" aux Lions d'Al-Rassan ;-) Extraits :
"La chanson d'Arbonne" Quatrième de couverture : Au pays d'Arbonne le soleil mûrit les vignes et fait éclore les chansons des troubadours qui célèbrent l'amour courtois. Au Gorhaut, terre austère du Nord où l'on adore le dieu mâle Corannos, règne le brutal Adémar, sous l'influence du primat fanatique du clergé. « Jusqu'à ce que meure le soleil et que tombent les lunes, l'Arbonne et le Gorhaut ne vivront pas en harmonie côte à côte. » Gouvernée par une femme, minée par la rivalité de ses deux seigneurs les plus puissants, l'Arbonne n'est-elle pas une proie tentante pour une guerre de conquête et de croisade du Gorhaut, d'autant – ignominie ! – qu'on y vénère une déesse ? Mais c'est en Arbonne que Blaise du Gorhaut s'est engagé comme mercenaire au service d'un baronnet, après avoir fui son pays et son père. Qui est-il, ce Blaise du Nord, et quel destin l'attend qu'il ignore lui-même ? Seule le sait peut-être Béatrice, la grande prêtresse de Rian au hibou sur l'épaule. La chanson d'Arbonne est une fantasy magistrale et envoûtante dans un monde parallèle à la Provence médiévale. « Aussi passionnant qu'un frileur et tendre qu'une chanson d'amour, avec une toile de fond aussi brillante, authentique et colorée que la tapisserie de la Dame à la licorne. » - Michael de Larrabeiti
L'avis de F. :-)) Après avoir lu la Tapisserie de Fionnavar, qui m’avait beaucoup déçu, je dois avouer que j’ai entamé La chanson d’Arbonne avec la crainte de subir une nouvelle déception : quelle erreur ! Il s’agit d’un excellent livre de fantasy. Bien qu’il n’y ait quasiment pas de magie et encore moins de créatures fabuleuses, l’univers d’Arbonne, inspiré de la Provence médiévale, est très dépaysant et empreint d’une grande poésie. La présence des troubadours ainsi que de l’amour courtois du moyen-âge donne à ce roman un charme rarement vu auparavant. La preuve est donc faite qu’il n’est pas besoin de mettre en scène des duels de magiciens surpuissants ou des dragons millénaires pour faire un bon roman de fantasy. Certes, l’intrigue est assez lente et les fanatiques de batailles sanglantes risquent de rester un peu sur leur faim. Mais tous les autres devraient y trouver leur compte et être séduits par la beauté de cette chanson. Décidément, moins Kay dévide de copier Tolkien, meilleurs sont ses romans. "La Tapisserie de Fionavar" - Par F. - Résumé : 1- L'arbre de l'été 2- Le feu vagabond 3- La voie obscure Un
groupe d’étudiants moyens d’une université américaine est un jour contacté
par un puissant magicien venant d’un autre monde. Il vient leur demander leur
aide car eux seuls peuvent sauver le monde de Fionavar (rien que ça ?).
Hop, après une téléportation, ils se retrouvent dans un monde de fantasy très
classique avec un grand méchant horrible à souhait qui fait des siennes. Ils
auront droit à quelques quêtes classiques (aller chercher un puissant artefact
etc...) avant d’aller chez le méchant pour lui raconter leur vision des
choses. L'avis de F. :-)) Dire
que Kay a travaillé avec Tolkien… On
oscille sans cesse entre le ridicule risible et le pitoyable consternant. Les
armées des ténèbres sont trop fortes ? Allons vite chercher le roi
Arthur sur terre pour qu’il vienne leur buter le train. Comment faire pour
apaiser les divinités ? Attachons un type à l’arbre sacré et attendons
que ça passe. Bref, c’est un mélange bâtard des clichés les plus usés de
la fantasy, avec quelques recettes éhontées (aller prendre les héros dans le
monde "réel" avant de les envoyer dans le monde de la fantasy).
C’est vraiment le mélange fantasy/monde réel qui fait que l’histoire
n’est absolument pas crédible. Liens concernant Guy Gavriel Kay et son oeuvre : - http://www.brightweavings.com/ Le site autorisé et soutenu par l'auteur - en anglais - |
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