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La saga des Derynis - Les chroniques des derynis : - Les Légendes de Camber de Culdi - Les Chroniques du Roi Kelson - Les Héritiers de Saint Camber "Le réveil des magiciens" Titre original : - Deryni Rising -, 1970 Quatrième de couverture : Dans l'excitation d'une chasse à courre, le roi Brion d'Haldane sent une main invisible lui broyer le cœur. En apparence, il a eu un malaise mortel. Mais quelqu'un, dans l'ombre, travaille à l'extinction de sa lignée, à la subversion de son royaume, à l'asservissement de son peuple. Kelson, le jeune fils du roi, se retrouve seul pour recueillir son héritage. Les assassins ont le champ libre : des couloirs secrets d'une citadelle de pierre aux cryptes enchâssées dans les sous-sols d'une cathédrale, ils vont tuer des innocents, violer des sépultures, évoquer des monstres... Jusqu'au réveil des Derynis, ces sorciers craints et haïs pour leurs pouvoirs magiques, pourchassés par l'Église, mais fidèles au roi et au royaume, et capables d'aller jusqu'à la mort pour défendre leurs idéaux.
"La chasse aux magiciens" Titre original : - Derynis Checkmate -, 1972 Quatrième de couverture : Un guérisseur, Warin de Grey, se croit envoyé par Dieu pour exterminer les Derynis et ceux qui les soutiennent. Seigneur d'une troupe de gueux, héros du petit peuple des villages, il finit par ébranler le pouvoir du jeune duc Alaric Morgan. Or Alaric est le champion du roi Kelson, qui vient de monter sur le trône de ses pères, et dont les ennemis n'ont pas désarmé. L'évêque Loris, obsédé par la haine qu'il voue aux magiciens, veut entraîner toute l'Église du royaume dans une chasse meurtrière. Pour lui, la rébellion de Warin est une occasion inespérée. La magie est la meilleure et la pire des choses : une vieille sorcière à moitié folle va jeter un sort monstrueux contre deux jeunes fiancés. L'évêque n'a pas tous les torts. Mais pourquoi diable ce saint homme est-il si avide de massacres ? L'amour, la rage, la mort forment le piège fatal où se débattent les Derynis traqués. "Le triomphe des magiciens" Titre original : - High Deryni -, 1973 Quatrième de couverture : Kelson, le jeune roi de Gwynedd, est en grand péril. Alaric Morgan et Duncan McLain, ses amis fidèles, ont été excommuniés par des évêques félons et doivent se cacher pour le servir. Le duché d'Alaric est frappé d'interdit ; ses campagnes sont livrées aux bandes de Warin de Grey, ce guérisseur fanatique qui se croit chargé par Dieu d'exterminer les Derynis. Kelson et son royaume sont menacés du même sort. Mais Wencit, roi de Torenth, rassemble ses armées pour frapper Gwynedd dès que les cols deviendront praticables. Le temps n'est plus aux querelles : Kelson doit sauver son royaume, rallier les évêques, restaurer l'unité de son peuple. Dans l'ombre de mystérieux conseils se décide le sort des onze royaumes. Chacun poursuit ses propres fins, quitte à trahir et à tuer pour les atteindre. Les vies d'Alaric et de Duncan sont en jeu sans qu'ils le sachent. Pour échapper aux maléfices des magiciens, ils devront aller jusqu'au bout de leurs pouvoirs et de leur courage. - Par Jean-Marc Suzzoni - J'aimerai
attirer ici votre attention sur une saga médiévale et fantastique baignant
dans un rare climat d'intrigues politiques, de persécutions religieuses, de
magie et de mort... "Beurk
! Encore de la Fantasy", dirons les râleurs qui n'aiment que la Hard-science
pure et dure (celle de Hal Clement)... "Beurk
! Encore du Médiéval", diront les fans de la Psy-Speculative-Fiction... "Beurk
! Encore un auteur féminin", dirons les machos et autres misogynes de
service... "Ouais,
encore de la Fantasy ! Et Médiévale ! Et écrite par une Femme...", répondra
le pseudo-critique auteur de ces lignes. "Que voulez-vous, c'est la
vie..."
L'auteur Katherine
Kurtz est née en 1944 à Coral Gables en
Floride durant un ouragan, ce qui lui fait dire dans divers articles
biographiques que sa venue au monde s'est finalement réalisée sous de très
favorables auspices. Après des études de chimie, un essai vers la médecine,
elle obtint un Master of Arts en histoire médiévale anglaise à UCLA. Mais,
avant de devenir écrivain professionnel, elle travaillera durant une douzaine
d'années pour l'Académie de Police de Los Angeles... Elle
vit actuellement en Irlande dans un vieux manoir avec ses chats, son mari, l'écrivain
et scénariste Scott McMillan et... deux fantômes. On sait aussi que, comme Marion
Zimmer Bradley et Poul
Anderson, elle est membre de la Société
des Anachronismes Créatifs. Outre
la saga des
Derynis, elle est l'auteur de diverses nouvelles et de 2 romans de Science
Fantasy : Lammas Night (1983) et Legacy
of Lehr (1986). Elle est aussi
co-auteur avec Deborah Turner Harris
de la série des "Adept" :
une suite de 5 romans policiers baignant dans l'occultiste (bientôt 6). Plus récemment
(1996) un roman Two Crowns for America,
dont l'action est située durant la Guerre d'Indépendance Américaine, mêlant
histoire réelle et "mystérieuse", franc-maçonnerie et
"what-if", a favorablement attiré l'attention des critiques US. L'œuvre
Actuellement,
nous avons à notre disposition en français 8 volumes, bientôt 9, de la saga
des Derynis, et pour une fois Pocket fait traduire et édite les textes dans
leur ordre d'écriture. Ceux-ci se répartissent en plusieurs trilogies : Les
Chroniques des Derynis : - Le Réveil des Magiciens - (Deryni Rising, 1970) -
La Chasse aux Magiciens - (Derynis
Checkmate, 1972) -
Le Triomphe des Magiciens
- (High
Deryni,
1973) Les
Légendes de Camber de Culdi : -
Roi de Folie
- (Camber of Culdi,
1976) -
Roi de Douleur - (Saint
Camber ,1979) - Roi de Mort - (Camber
the Heretic, 1981)
(Lauréat du Balrog Award) Les
Chroniques du Roi Kelson : - Le Bâtard de l'Évêque - (The Bishop's Heir, 1984) - La Justice du Roi - (The King's Justice, 1985) - La Quête de Saint
Camber - (The
Quest for Saint Camber,
1986) Les
Héritiers de Saint Camber : -
Le Calvaire de Gwynedd - (The Harrowing of Gwynedd, 1989) -
L'Année du Roi JavanKing - (Javan's Year, 1992) -
Le Prince félon - (The Bastard Prince, 1994) Le
dernier roman deryni : -
King Kelson's Bride ,1997 En
marge de la saga proprement dite, Katherine
Kurtz a réalisé 2 anthologies deryni : The
Deryni Archives (1986) et Deryni Magic
(1991) et, avec Robert Réginald, un
guide deryni : Codex Deryniux.
L'univers L'auteur
a créé dans un premier temps un univers médiéval proche du XIVème siècle
anglais, centré sur un royaume imaginaire, Gwynedd (d'après le nom d'un ancien
royaume gallois...), et sur une dizaine de duchés ou de principautés (qui eux
portent des noms irlandais ou écossais...) vassaux des rois de Gwynedd. Au sud
et à l'est de ce royaume, au-delà d'un bras de mer, on trouve celui de
Bremagne, et plus loin encore les royaumes désertiques des émirs de R'Kassi...
Contrairement aux classiques et démesurés univers de fantasy, celui que nous
propose Katherine Kurtz est singulièrement
réduit (un peu trop peut être...) Les
rois de Gwynedd dirigent leur royaume avec le soutien de leurs féaux (rien de
plus normal dans un univers médiéval) mais aussi avec le ferme appui d'une église
monothéiste chrétienne, qui en a tous les caractères (avec parfois de subtiles
modifications) : organisation séculière ou régulière, rites, objets
liturgiques, architectures, symboles... Tous les caractères sauf un : tout ce
qui tourne autour de la papauté est absent. Mais quoi de plus normal pour une
spécialiste du Moyen Age anglais que de créer une Église Anglicane ? Pas
de pape, ni de cardinaux donc, mais des magiciens : les
Derynis... Une très faible fraction de la population de cet univers possède
des pouvoirs magiques innés, transmis par les femmes, ou acquis, transmis par
les hommes (une petite base de la génétique derynie se trouve à la fin du 3ème
volume de la première trilogie : Le
Triomphe des Magiciens). Ayant tendance à l'endogamie, les Derynis sont peu
nombreux. La méfiance des humains non-derynis, face à la magie, la haine
latente induite par la hiérarchie religieuse, le souvenir des exactions de
certains rois derynis usurpateurs du trône de Gwynedd, tous cela fait que les
Derynis sont au mieux frappés d'ostracisme, au pire persécutés dans
d'abominables massacres...
Les
Intrigues, trilogie par trilogie. Katherine
Kurtz écrit ses romans par groupe de trois. De plus chaque trilogie se
situe durant une période particulière du cycle. Si chaque roman peut à la
rigueur se lire indépendamment, la conclusion finale d'une trilogie se trouve
évidemment à la fin du troisième roman de chaque petit cycle. Il vaut donc
mieux donc les lire dans l'ordre d'écriture.
Au
cours d'une partie de chasse, Brion Haldane, le roi de Gwynedd, meurt d'une
crise cardiaque, provoquée par une puissante magicienne derynie Charissa de
Tolan. Le fils de Brion, Kelson, jeune homme de 14 ans, doit donc succéder à son père. Son
premier ordre royal est de faire revenir à la cour de Rhemuth le général
Alaric Morgan, le Duc de Corwyn, l'un des rares Derynis de Gwynedd qui ose
afficher ses origines et ses pouvoirs. Morgan est en effet le seul conseiller de
Brion qui sache comment transmettre à Kelson les pouvoirs magiques, considérés
comme divins, innérants à la charge royale dans la dynastie des Haldanes. Dans
la période troublée qui s'ouvre, le jeune successeur de Brion devrait en avoir
grand besoin : révoltes localisées, frondes ou complots de certains nobles,
emprise croissante de la hiérarchie religieuse et surtout guerre probable avec
Wencit de Torenth, un Haut Deryni, souverain d'un royaume oriental limitrophe. Mais
au Conseil de Régence, Jehana, la veuve de Brion, soutenue par plusieurs nobles
et par des évêques conservateurs, veut faire condamner Morgan comme traître
et hérétique, afin que son fils ne perde pas son âme en étant corrompu par
la magie derynie... Dans
cette trilogie initiale, Katherine Kurtz nous fait découvrir son univers. Elle use peut-être
de la simplicité en centrant l'intrigue sur un personnage adolescent dans le
premier roman. Toutefois, rapidement, ce sont Alaric Morgan et Duncan McLeod (ce
dernier est le confesseur du roi) qui prendront le plus d'importance dans les
deux autres volumes. Suivant
l'adage : "Meilleur est le méchant, meilleur est le film", l'auteur a
aussi beaucoup travaillé ces importants personnages : les évêques Patrick
Corrigan et Edmund Loris (surtout ce dernier) sont particulièrement réussis :
intolérants, tortueux, violents, fourbes à souhait... Les responsables de la
nouvelle chasse aux Derynis sont parfaits ; Wencit de Torenth et Charissa de
Tolan devenant par comparaison presque fades.
Les
Légendes de Camber de Culdi Deux
cents ans avant la naissance de Kelson Haldane, le royaume de Gwynedd était
sous la domination d'une famille de rois derynis : la dynastie festillienne.
Presque un siècle plus tôt en effet, ceux-ci avaient usurpé le pouvoir au roi
Ifor Haldane, le massacrant lui et tout sa famille, afin de détruire sa
filiation à tout jamais. Imre, le jeune roi deryni actuel n'est pas un bon roi
comme ont pu l'être les Festil, ses ancêtres, et Blaine, son père. Camber
McRorie, le Comte de Culdi, un Haut Deryni, qui fut le conseiller principal de
Festil III et de Blaine, ne voulant pas cautionner les exactions et cruautés d'
Ifor s'est retiré sur sa terre seigneuriale, loin de la vie politique du
royaume. Pourtant,
en dépit du massacre, un Haldane a survécu. Le fils de ce dernier, un
vieillard à l'agonie maintenant, se cache sous le nom populaire de Daniel
Drapier. Sur son lit de mort, il révèle à Rhys Thuryn son médecin deryni, et
gendre de Camber, à la fois son nom réel et l'existence de son propre
petit-fils : un modeste moine cloîtré sous le nom de Benedict, ultime espoir
pour Gwynedd. Rhys
Thuryn et son beau-frère et ami, le prêtre Joram McRorie, fils de Camber et
membre de l'ordre religieux deryni militaire de Saint-Michael, vont tenter de
retrouver Cinhil Haldane pour abattre Imer et remettre sur le trône de Gwynedd
la lignée humaine des Haldane, sans savoir qu'ils allaient par là même
provoquer à retardement une des plus terribles persécutions subies par les
Derynis. Camber
de Culdi, alias Saint Camber, apparaissait de façon anecdotique et incongrue
dans la première trilogie... Dans celle-ci, sur un fond d'intrigues souvent très
cruelles et donc très réalistes, l'auteur nous conte ici la façon dont un
personnage devient un être mythique. Les titres français des romans font référence
aux trois rois qui traversent l'histoire : le fou et cruel Ifor, le malheureux
Cinhil Haldane, plus prêtre en quête de sainteté que souverain, et le jeune
et manipulé Alroy, qui laisse s'organiser un terrifiant massacre.
Cette
trilogie est la suite directe de la première. Kelson, que certains de
ses conseillers aimeraient bien marier, est en but à une nouvelle crise
religieuse suscitée par l'ignoble Edmund Loris (ne jamais se débarrasser du
Grand Méchant, il peut resservir !) et par la révolte de la famille princière
qui règne sur le Protectorat de Meara. Cette fois-ci, dans les deux premiers
romans de cette trilogie, c'est Duncan McLeod qui est au centre de l'histoire.
Le dernier volume montre Kelson, dans une périlleuse situation, éloigné de sa
capitale où un de ses cousins espère fortement prendre sa place.
Cette
série de trois volumes se situe juste après l'accès au trône d'Alroy Haldane
et raconte la suite des persécutions subies par les Derynis sous les règnes
des frères d'Alroy : Jawan et
Rhys Haldane et la continuité de l'œuvre secrète du Conseil Cambérien
par les descendants survivants de Camber. Il
semblerait qu'une nouvelle trilogie se développe avec le personnage de Kelson
en point de mire, puisque le dernier roman deryni, King
Kelson's Bride, a un titre en rapport...
Mon point de vue Bien
qu'abondamment pourvus en divinités (souvent anciennes et maudites, à la Fritz
Leiber ou à la Clark Ashton Smith...) les univers médiévaux
fantastiques de la littérature de fantasy classique (je parle ici des romans
antérieurs à la montée en puissance de la novélisation des univers des Jeux
de Rôles comme TSR le fit pour DragonLance
et les Royaumes Oubliés... par
exemple) ont souvent eu un défaut : la composante ecclésiastique de ces mondes
était rarement prise en compte. Ou si elle l'était, c'était souvent de façon
ironique : Ka le terrifiant de L.
Sprague
de Camp, en est un bon exemple... Les
personnages principaux étaient rarement des prêtres ; les cérémonies
religieuses guère évoquées, sinon pour la classique scène du sacrifice de la
jeune vierge... Katherine Kurtz a, dès
1970, trouvé un angle d'approche différent pour sa fantasy médiévale : elle
crée des personnages de religieux et un univers où la religion et ses à-côtés,
tant cérémoniaux qu'éthiques, sont les moteurs des intrigues. Le
défaut principal que je trouve à cette saga concerne l'étroitesse de
l'univers, sa géographie en fait et certains usages mal à propos des textes évangéliques
liés à ce sujet. En effet si l'auteur veut utiliser le texte de la
conversion de Saint Paul sur le Chemin de Damas..., il eut mieux valu pour
la cohérence de l'œuvre que Damas et la Syrie existassent dans cet univers... En
dépit de cette critique qui tient au fait que l'auteur n'a pas assez travaillé
la géographie de son univers avant d'écrire quoi que ce soit, comme tout bon
auteur de fantasy qui se respecte, j'aime beaucoup, énormément même, l'œuvre
de Katherine Kurtz. Liens concernant Katherine Kurtz et son oeuvre : - http://www.deryni.net/ Le site officiel - en anglais - |
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