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"Les
Joyaux de la Couronne"
Quatrième
de couverture :
Drake
Maijstral n'est rien moins que le cambrioleur patenté le plus célèbre de la
galaxie. Suivi en permanence par des caméras-espions miniaturisées, il commet
avec une rare élégance les forfaits les plus audacieux et dévalise en un
tournemain les places fortes les mieux gardées, au nez et à la barbe des
riches dignitaires qu'il détrousse.
Mais dans
cet univers colonisé par une race éprise des manières chevaleresques, même
un esthète du larcin comme Maijstral risque le faux pas à tout instant. En
s'attaquant au trésor le plus précieux de l'empire, le maître-voleur
n'aurait-il pas choisi une cible trop dangereuse pour lui ?
Mon avis :-))
Péripéties virevoltantes de la part
d'un (anti ?) héros "monte-en-l'air", personnages intéressants et
souvent farfelus, types d'extraterrestres très attachés à leur "Haute
Coutume" assez ridicule mais nécessaire à la cohésion d'un empire
intergalactique, Les Joyaux de la Couronne est sans conteste une
bonne surprise.
En particulier, le premier chapitre
consacré au "Pèlerinage au Temple de cannelle" est une très bonne
stratégie pour connaître rapidement tous les protagonistes ainsi que leurs
relations parfois électriques...
Personnages appartenant plutôt à
la Fantasy dans un univers d'extraterrestres propre à la science-fiction,
Les Joyaux de la Couronne mêle habilement les genres en y rajoutant
une pointe de dérision et d'humour qui ne gâche rien à l'affaire :)
Extraits :
1- Ils parlaient haut khosali. Les
humains en maîtrisaient les intonations mélodieuses et les voyelles nasales
sans difficulté en général, mais il fallait, là aussi, un long
entraînement pour user correctement de la syntaxe vagabonde dans laquelle la structure
de chaque phrase constitue un commentaire sur la phrase, l'idée ou le
paragraphe qui l'a précédé, voire, dans un cas de grammaire très rare,
établit une relation entre le sujet de la conversation et l'état même de
l'univers.
2- L'orchestre flottant sous le
plafond en voûte fit retentir une sonnerie de trompettes. Aussitôt, les
invités s'apparièrent et s'alignèrent. "Ah, reprit Maijstral, le
Pèlerinage au temple de cannelle. Me ferez-vous l'honneur d'être ma partenaire
?
- Avec joie,
monsieur."
Le Pèlerinage, à
l'origine une danse guillerette appelée la Course au marché, avait, huit
cents ans, plus tôt, sous le règne d'un empereur âgé et arthritique, été
ralentie et rebaptisée d'un nom plus imposant. Cette modification avait eu
des avantage inattendus : comme on changeait souvent de partenaire et que l'on
dansait d'un train de sénateur, tous les participants avaient désormais
l'occasion de renifler des oreilles et d'échanger des présentations et des
bons mots - et, en cas de pénurie de traits d'esprits, on pouvait répéter
le même sans craindre de passer pour un raseur. Le Temple de cannelle était
l'idéal pour faire connaissance.
3- A subir un joug extraterrestre,
mieux vaut celui des Khosali - leur grande expérience dans ce domaine,
acquise à force de conquérir d'autres espèces par dizaines, leur permet de
limiter les pertes et de raccourcir le délai nécessaire aux peuples soumis
pour accepter la défaite.
Ils ont réduit la
Terre sans grande difficulté. L'humanité ne s'était guère écartée de son
caillou , et l'apparition soudaine de cent mille vaisseaux de guerre E.T
braquant leurs missiles et leurs rayons sur la planète a dissuadé quiconque
de résister, mis à part les quelques centaines d'humains qui occupaient les
bases spatiales militaires. Une fois ceux-ci éliminés, le reste de la
population a eu l'intelligence de se rendre.
La plupart de leurs
conquêtes se déroulent de la sorte. Ils ont rencontrés des races moins
raisonnables que l'humanité, et c'est à contrecœur qu'ils les ont menés à
l'extinction totale avant de prendre leur deuil. Tout admirables qu'ils soient
sous maints aspects, ils ne tolèrent pas l'indépendance. Le principe de leur
système impérial est l'allégeance à l'empereur, sous peine de tout voir
partir à vau-l'eau.
Liens
concernant Walter Jon Williams et son oeuvre :
- http://www.thuntek.net/~walter/
Le site officiel - en anglais -
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